lundi 8 novembre 2010

Un weekend constructif


Déjà lundi soir, mais faut que j’vous dise, qu’en premier lieu, je m’étais délimité un périmètre des rues de Paris, à consonance affective, à ne pas dépasser ou à ne pas franchir, mais pour ce samedi, c’est loupé. Un périmètre élastique, en pointillé évidemment, et non figé, pour ne pas m’amputer de certains jolis recoins, sous prétexte que telle rue me rappelle machin/machine. Et puis quoi, encore ! Je compte tout de même retourner flâner du côté du marché Saint-Pierre, par exemple, dégotter un joli Liberty ou LA fermeture à glissière de la même couleur pile-poil vomi-de-chat que le foulard de mémé. Non mais !
Donc, samedi : histoire de couleurs, de mèches et de dégradés, RDV-coiffeur à l’autre bout de Paris, recommandé par Angélique. Passés les 15 cafés d’accueil, un Elle-Cotillard, un Paris-Match-François Fillon, et un Voici-Delarue, j’ai enfin droit à mon shampoing-coupe-brushing-couleur flash. Je sors enfin, « toute jolie », les fesses un peu ankylosées tout de même.
Me voyant ainsi, une envie de shopping se dessine … Normal, me direz-vous. Une petite robe noire ? Une chemise à col lavallière ? Que nenni… je me décide et opte pour l’achat raisonnable d’une perceuse. Laissant sur mon chemin les temples bondés de la consommation du prêt-à-porter, je pars faire mes achats à BRICORAMA. Je sors mon joli croquis d’étagère bien mesurée, bien cotée, et hop, à la découpe ! Une autre étagère plus tard, je me dis qu’elles ne vont pas attendre comme ça toutes seules chez moi, il faut les poser. C’est là, que l’achat de la perceuse s’impose. Je note au passage les regards « amusés » des « conseillers-Brico », leurs sourires attendris (Autant conseillers que moi poissonnière). Non, mais, ils n’ont jamais vu de grande jeune femme seule et indépendante, entreprenante dans les allées de leur magasin ? Je ne vais tout de même pas brûler mon soutif chez Brico, ça déjà été fait !
Bref, passée la caisse, me voilà de retour chez moi, déballant fièrement matos et plante verte. Parce qu’au passage, je n’ai pas pu m’empêcher de ramener un peu de verdure… qui pourtant chez moi, ne dure.
Le dimanche matin, l’étagère ne s’étant pas posée toute seule, je sors ma perceuse. Découverte de forets, mandrins et accumulateurs… Un autre monde que celui, tout aussi enrichissant, du vernis à ongles. Après quelques heures, le temps pour moi de domestiquer tout ça, de mesurer, de faire une répèt’ générale et enfin de percer, l’étagère est parfaitement posée, droite, dans mon placard, saluant les bravos venant de toute part.
Fière de cet éclatant succès, quitte à me lancer dans une carrière de décoratrice, je me devais de poser LA 2ème étagère, qui elle, a été achetée entière, prête à poser. Hélas, nécessitant vis et chevilles plus conséquentes, je me retrouve à ce jour avec un joli trou dans le mur et l’impression bizarre d’avoir une grosse mouche au-dessus de la tête et contrainte d’emprunter une perceuse à percussions pour murs difficiles. Je dis rien aux gars de Bricorama, bien sûr et je file au théâtre avec Nassiba !

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