4h51, j’arrive plus trop à dormir.
J’enchaîne, histoire de libérer un peu le weekend.
Bonne soirée hier, resto du côté des Ternes. Sourire en passant devant le ridicule des « Entassés du Dada ».
Croisé ma voisine à l’arrêt de bus, plus couru à ses côtés depuis un bout de temps.
A reprendre en mains fissa.
Un Elle et un brownie plus loin, c’est une journée particulière :
Arthur N. 9 ans
Arthur N. vit dans ma poche une semaine sur 2.
Quand il est chez son père dans son autre famille, l'autre moitié, bien plus étoffée. Avec une belle-mère, un papa qui travaille tard et un petit frère, terreur des cours de récrée, mais qui fait doucement rigoler.
Cette semaine-là, il se fait tout petit dans ma poche et je l'emmène partout. Comme un secret ou un petit trésor.
Et l'autre semaine, il est là. Vraiment là. Dans notre deux-pièces-carrés, avec sa jolie voix et ses grands yeux bleus, sa bouche qui se tord un peu sur le côté, comme son père, avec ses bavardages et ses céréales qui donnent à son lait un goût de miel trop sucré, avec ses posters de foot et ses chaussures à crampons, tous ses copains et leurs histoires.
Entre autres, Arthur N. :
- écrit des lettres d’amour en hiéroglyphes,
- placarde ses toutes jeunes revendications de pré-pré-pré-ado, en belles lettres dessinées sur sa porte de chambre et prévient avant d’un « Mam’s, t’as pas du scotch ? »
- saute juste à temps du bus pour semer sur les trottoirs de Montrouge, tel le Petit Poucet, les indices d’une méchante gastro !
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