Depuis son prix à
la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes,
j’attends de pied ferme la sortie de ce film. Je suis une fan de Guillaume Gallienne, donc,
ce week-end, après avoir révisé la techno comme prévu avec Le Lapin, préparé
des tomates farcies et acheté mon premier contour des yeux (punaise, on y est !),
on a filé au cinoche une bonne heure avant la séance, histoire d’être sûrs
d’avoir une place.
Dans son film Les Garçons et Guillaume, à table !
Guillaume Gallienne s’attaque avec un humour décapant à son histoire (pas
facile, d’entrée de jeu) : celle d’un petit garçon qui se croyait fille.
Reprenant la trame
de son spectacle, il explique ce que ces mots révélateurs dits par sa mère
« Les Garçons et Guillaume, à table ! »
mais aussi des attitudes, des sourires et des non-dits familiaux ont produits sur
lui. Une sorte de malentendu identitaire, un trouble du genre.
Entre sa mère, figure
centrale du film, jouée par Guillaume Galliène himself, (Bijoux, brushing et
vernis impeccables, éternelle clope au bec, sèche, glaciale et forcément hyper
castratrice) des frères sportifs, virils, joyeusement extravertis (dans
lesquels il ne voit aucune ressemblance) et un père qui ne sait pas trop quoi
faire de ce fils, Guillaume Galliène est convaincu d’être une fille, veut faire
plaisir à sa mère qu’il idolâtre, et est persuadé d'aimer les hommes. De fait,
les codes de la virilité lui échappent.
En 2 mots, je me
suis régalée. C’est drôle, intime et très
émouvant, avec des répliques et des scènes cultes, comme l’arrivée au
restaurant avec l’écharpe portée comme une étole sur l’épaule, le piano comme
choix de sport, les scènes de Sissi Impératrice, du pensionnat en Angleterre, celles
avec Babou la grand-mère, ou encore lorsqu’il tombe, le cœur brisé dans la
piscine ! (là, j’ai eu ma larme)…
Donc, il faut aller voir
ce film !
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