mercredi 4 janvier 2017

BÊTISIER 2016 / 1ère PARTIE


Les articles sur le blog se sont faits plus rares cette année 2016, et surtout moins drôles.
Sans doute par manque d’inspiration, d’entrain ou de motivation. Je crois m’être trop souvent laissée gagner par une mélancolie paralysante et je me décourageai toute seule, à vous raconter sincèrement, mes soirées paisibles, mes matinées rêveuses, ma vie toute bête.
Un manque d’énergie que je me promets de combattre en ce début d’année 2017, puisqu’il faut sans cesse s’inventer de nouveaux défis, paraît-il. Alors, avant de FONCER vers une folle et piquante année, voici une sorte de rétrospective de mes meilleurs moments, mon bêtisier 2016, en somme.

Il s’agit aussi de vous reparler un peu plus de moi et de ne plus mettre forcément la calligraphie au 1er plan de mes articles, même si cela tient une grande place dans ma vie et que j’envisage un projet palpitant concernant cette activité… (Que je vous dévoilerai dans les prochaines semaines, j’espère.)


JANVIER n’a pas démarré sur les chapeaux de roues, je vous épargne mes aménagements déco (il y en a eu plein), la vente de mes meubles sur leboncoin pour cause de literie mal pensée, mon dos passant avant tout.
Je dois être une décoratrice dans l’âme, car je pense et repense totalement une pièce avant de me décider à la décorer. C’est épuisant ! Si je cherche une chaise de bureau Eames, j’hésite forcément entre deux couleurs, ça prend des mois, et lorsque j’ai trouvé, je me dis que j’irai bien faire un tour aux Puces de Vanves, voir ce qu’ils ont dans un style tout-à-fait différent ! Après les chaises, on passe aux coussins, à la couleur des coussins, au tissu des coussins, à la taille des coussins ! Je crois que je suis une vraie PSYCHOPATHE de la déco et heureusement finalement que je n’ai pas trois résidences secondaires car ma chère Effy, avec qui je partage mon bureau, m’aurait fait interner depuis longtemps !

Ça vous fait ça aussi à vous ?

A vouloir expliquer,  je crois que je veux calmer mon côté impulsif, impatient, du coup, je me freine énormément pour contrebalancer. J’ai un problème avec le temps qui passe et la peur de vivre ma vie de façon trop passive, me laisser aller à la vie trop douce, et en même temps, je souhaite prendre le temps de me construire un petit cocon, un nid douillet où on se sent bien, où Arthur peut travailler et se détendre en toute quiétude.


FÉVRIER, j’ai des problèmes de bagnoles… ça change ! Mais c’est le mois où je tombe nez-à-nez avec la voiture de mes rêves !... et où je reste muette et empotée comme une collégienne devant un beau brun IMMENSE ET SOURIANT.
C’est à la fin du mois, donc, que je dépose Sido [Sidonie-la-Mini] à l’atelier MyMiniRevolution… Oui, Sido ne va pas dans un vulgaire garage, elle va à l’atelier/showroom de MMR dans le 16e. En même temps, j’ai pas trop le choix, vu que c’est le seul garage de minis vintages de Paris.
Bref. Il paraît que j’ai la courroie qui déconne. Merci, ça doit être l’âge, ou le manque d’entraînement ? Il faut que ça cesse, impossible de prendre le périph’ avec ces sifflements intempestifs… c’est indécent !

Darco s’occupe de Sido pendant que je reste là, à siroter un café et repère, garée dans l’enfilade de minis, une MAGNIFIQUE TRIUMPH’ bleu ciel que tout le monde instagram en passant !
Mais, à qui donc est cette bagnole ? Immatriculée 17, tiens ! Viendrait-elle de La Rochelle ?
Alors, que je suis là, contemplative, me posant toutes ces questions, un grand brun « tout Thin », comme dirait Arthur, débarque, se fait un café comme chez lui et se plante à côté de moi, matant aussi cette belle caisse, l’air content de lui, laissant sa mini dehors aux bons soins des mécanos.

Un beau brun tout thin, vous me voyez venir.

Là, je pourrai lui demander s’il sait à qui est cette jolie voiture, de quand elle date, histoire d’entamer la conversation, genre, je m’intéresse. Pourquoi elle a un 17 sur ses plaques, si elle vient de La Rochelle ? Bref, ce serait un début d’échange parfait pour moi, apporté sur un plateau ! Mais, non,  je reste là, bloquée à faire semblant de regarder où en est Darco avec Sido et plonge mon nez dans mon café au lieu de sourire.
Les réparations vont trop vite et au moment de récupérer Sido, il n’y a plus personne, ni jolie Triumph’, ni grand brun. Tout le monde est parti.
Une seule solution s’offre à moi, poser, innocemment des questions à Darco. Il doit bien savoir, lui ?
-       «  Ah oui, elle est chouette cette Triumph’, elle date de 1967, elle est à Gabriel, là, qui vient de partir. Il en a quelques-unes comme ça. Oui, je crois, qu’il l’a achetée à La Rochelle. Bon, voilà, c’est réparé, on vous a changé la courroie et mis un peu de lave-glace. »

Voilà, j’étais juste à côté du propriétaire et j’avais pas capté. J’avais tous les sujets pour taper tranquille la discut’ et ben non, j’ai joué mon plus beau rôle de quiche, comme d’hab’.
Je rentre chez moi, je m’insulte en chemin. Et bien fort, s’il-vous-plaît ! Non, mais comment on peut être si beau et en plus s’appeler Gabriel ?
Je ne vais pas attendre de le recroiser par hasard au showroom, il faut que je le retrouve ! J’ai juste son prénom, ça va pas être facile. Heureusement, Google et Facebook sont avec moi sur ce coup. Je pars à la collecte d’infos, d’un échange de messages, d’un truc sur le site de MMR, pourquoi pas ? C’est finalement sur la page Facebook de MMR que je chope un message, le reconnaissant grâce à sa photo. J’ai le nom, mais pas besoin de plus pour me lancer et lui envoyer un petit message.
Quitte à passer pour une quiche, autant viser le titre, avec la couronne et la banderole.
Ça dit en gros, que « j’ai trouvé sa Triumph’ bleu ciel TERRIBLE et qu’étant parti trop vite, je n’ai malheureusement pas pu l’admirer davantage, ou mieux… avoir la chance de faire un tour. Je m’interroge sur le pourquoi du 17, et signe la grande brune aux cheveux courts qui attendait que sa mini soit réparée. »
Voilà. J’ai à peine le temps de me visualiser recevant mon titre devant un public hilare, que sa réponse arrive.
Je m’étonne. Je n’ai pas l’habitude. Ceci n’est pas un four ?

Au bout de quelques jours et après avoir parlé voitures et boulot, je découvre, ravie, une personne ouverte, sympa, le temps d’une jolie balade en Triumph’-bleu-ciel-de-1967 dans Paris.
Après ce très joli moment, nos routes se séparent. Peut-être recroiserons-nous en emmenant nos minis chez MMR ?


MARS, laissons le beau Gabriel de côté et recentrons-nous sur… le sport. Je dois trouver quelque chose pour remplacer la course, qui m’a flingué, à raison de 2 à 3 footing/semaine, le dos mais surtout les genoux ! Et pourtant, je le savais, mais je n’écoutais pas mon corps. A vouloir faire l’autruche ! Le yoga, pourquoi pas ? Je repense au Bikram que j’avais testé avec Isa, il y a de ça… 2 ans ?? J’hésite.
Et puis, je me dis que j’aurais bien aimé faire une vraie course avant de tout arrêter. Une Parisienne en 2014, ça ne m’a pas suffit, même si je faisais des « PETITS » 10KM et au-delà à chaque sortie, j’aurais bien tenté un semi-marathon au moins une fois dans ma vie ?

Vous croyez que je pourrai m’y remettre un jour ?

Quand je vois tous ces joggers maintenant dans les rues de Paris, je n’ai même plus envie. Je me dis qu’à courir comme ça sur le bitume ou au Bois, à l’approche de la quarantaine, sans conseil, ni coach, quand on n’a pas fait trop de sport dans sa jeunesse, à part un peu de danse ou de natation, on s’abîme au lieu de prendre soin de soi.

Il y aurait moins de risque à faire plus de soirées Bowling avec l’agence, je crois.


AVRIL, j’ai un ado. 14 ans cette année, le 15 du mois. Déjà, vous dire le gouffre, le canyon qui existe entre l’été de ses 13 ans et celui de ses 14, c’est rien ! Il faut que j’arrête de regarder les photos… C’est carrément plus le même. Le passage à l’adolescence (avec tous ses attributs, bien-sûr) est une vraie transformation. Ses expressions, sa voix qui déraille nous font hurler de rire tous les 2, et on s’en amuse, heureusement pour ne pas complexer. On dédramatise.
Moi, je mets 6 mois avant de comprendre et à m’habituer à « despee », « ouais, c’est daaaar ! », « wesh, frère » !! Et lui, m’explique gentiment la difference entre emojis et émoticons, ou qui sont Lil Uzi Vert, Rae Sremmurd, ou Damso ??

N’empêche, c’est cool, 14 ans. On peut rire ensemble en allant voir le Comte de Bourderbala et il faut juste insister un peu pour qu’il détache le nez de Whatsapp ou de ses vidéos de matchs de basket et que j’admette, de mon côté que les baskets de mon époque, genre Dragon ou Americana que je trouve tellement chouettos (flagrant délit de LANGAGE DU XVIIe SIÈCLE) ne sont plus à la mode du tout !

C’est un travail et un enseignement réciproque.

Cette année 2016, Arthur a fait son stage d’OBSERVATION chez Monoprix (stage de 3e, qu’il a fait en 4e) et en a un peu chié. 5 jours debout toute la journée (« maman, la seule fois où je me suis assis aujourd’hui, c’est quand je suis allé aux toilettes !!! »), à ranger les rayons parfumerie, lingerie, ou épicerie, et à manger en ½ heure entre Ginette et Paulo.

Lui qui voulait un stage à l’Équipe 21 ou au Petit Journal, ça l’a fait doucement redescendre sur terre et permis de se rendre compte qu’entre un ado et une Directrice de Grande Distri qui peut employer du stagiaire-de-3e-gratos, la définition du mot Observation peut avoir quelques variantes. Comme lui donner, gracieusement 5€ à la fin de son stage.


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