jeudi 28 avril 2011

On adore toutes ça !

Un soin du visage relaxant, un massage des mains exquis, comme à Bali, un maquillage avant d’entrer en scène, quelques mots agréables comme « un jolie grain de peau »… je ressors de chez INEDIT, conquise.

Un petit soin
avec Benjamin,
maintenant, je me maquille bien !


vendredi 15 avril 2011

Arthur N. 9 ans

4h51, j’arrive plus trop à dormir.
J’enchaîne, histoire de libérer un peu le weekend.
Bonne soirée hier, resto du côté des Ternes. Sourire en passant devant le ridicule des « Entassés du Dada ».
Croisé ma voisine à l’arrêt de bus, plus couru à ses côtés depuis un bout de temps.
A reprendre en mains fissa.

Un Elle et un brownie plus loin, c’est une journée particulière :

Arthur N. 9 ans

Arthur N. vit dans ma poche une semaine sur 2.
 
Quand il est chez son père dans son autre famille, l'autre moitié, bien plus étoffée. Avec une belle-mère, un papa qui travaille tard et un petit frère, terreur des cours de récrée, mais qui fait doucement rigoler.
Cette semaine-là, il se fait tout petit dans ma poche et je l'emmène partout. Comme un secret ou un petit trésor.
Et l'autre semaine, il est là. Vraiment là. Dans notre deux-pièces-carrés, avec sa jolie voix et ses grands yeux bleus, sa bouche qui se tord un peu sur le côté, comme son père, avec ses bavardages et ses céréales qui donnent à son lait un goût de miel trop sucré, avec ses posters de foot et ses chaussures à crampons, tous ses copains et leurs histoires.

Entre autres, Arthur N. :
 
- écrit des lettres d’amour en hiéroglyphes,
 
- placarde ses toutes jeunes revendications de pré-pré-pré-ado, en belles lettres dessinées sur sa porte de chambre et prévient avant d’un « Mam’s, t’as pas du scotch ? »
 
- saute juste à temps du bus pour semer sur les trottoirs de Montrouge, tel le Petit Poucet, les indices d’une méchante gastro !


 

lundi 11 avril 2011

Piscine

Dimanche matin : PISCINE. Opération Fuselage de jambes.
Ou fuselage de cuisses, enfin, ce qui voudra bien se fuseler.

Je petit déjeune en lisant Marie-Claire. C’est dimanche quand même, faut pas pousser, et me prépare doucement en me disant qu’à 11h, je suis dans le bassin.
Je ne vais pas trop vite car j’ai décidé tout récemment, sur les conseils de Docteur Divan, de me mettre au Slow Time. Je prends le temps et tente de ne plus enchaîner les «activités» comme des cases à cocher. Prendre le temps de faire les choses ou de ne pas les faire. Souffler, respirer. Baisser d’un ton et changer de rythme. Je peux y arriver.

Depuis toute petite donc, j’aime aller à la piscine, nager et faire des longueurs. Le poirier sous l’eau, je le fais plus par contre. Je prépare mon sac, le gel douche et le shampooing pour la douche de sortie, les tongs, le bonnet de bain, j’oublie rien.

À la caisse, s’affiche le nombre de nageurs déjà en piste. Ce matin, 148. Peu de monde donc. Enfin, sur 148, environ 70, allez, 80 font tout juste un mètre, mettent 3 plombes à se changer dans la cabine, courent partout avec des brassards Bob L’éponge et des ceintures de pains qui leur couvrent tout le torse. Des sortes de mini-terroristes, des human-bomb prêts à faire sauter la piscine ! Les mini-terroristes squattent le bassin à jets et à bulles.
Soit.
Sur l’autre bassin, c’est une autre paire de palmes, si j’ose dire. Et à chaque fois que je vais nager, j’en vois un. Un «Abougdoufliche-Abougdouflash ». Celui qui me rappelle cette vieille pub malabar où un bodybuildé crâne sur le bord du bassin avec son slip de bain, les mains sur les hanches, ses claquettes blanches et sa belle gourmette.
Lui, il va pas trop dans l’eau.
Dans mon couloir, Monsieur Gros-Bouillon et Miss Bikini sont là aussi. Il y a toujours un Monsieur Gros-Bouillon, qui croit nager le crawl, et qui se fait autant remarquer qu’un mini Bob L’éponge dynamité. Soit devant lui et tout va bien, un « lâche-moi les palmes, bébé » suffit à le ralentir, soit derrière à presque recracher l’écume qu’il produit. C’est pour ça qu’on emmène ses lunettes à la piscine. C’est pas pour le chlore, c’est pour les Messieurs Gros-Bouillon.
Les jolies Miss Bikini, quant à elles, fleurissent, car oui, la saison du 2 pièces en piscine est arrivée. La serviette Castelbajac, négligemment jetée sur les gradins, Miss Bikini daigne, avant d’aller bavarder au hammam, nager avec vous parce que la piscine du Ritz est, comment dire, en travaux ?

Tout en regardant ce petit monde avec plaisir, j’enchaîne les longueurs. Ceci, pour la 3ème fois cette semaine, il sera donc facile pour moi de faire du slow time en rentrant. Je ne traîne pas, il me reste tout juste assez de forces pour poser mon vernis.

vendredi 8 avril 2011

Accessoirement



6 paires de chaussures en 2 mois ! Ça peut faire beaucoup. Trônant fièrement dans mon entrée, là, déballées, livrées à elles-mêmes mais semblant s’acclimater, je les regarde dès que je passe devant. Je souris, sans aucune culpabilité. Ça ne m’était jamais arrivé autant de paires de pompes d’1 coup. Peut-être pour certaines ?

Je m’explique. Tout d’abord, les soldes. Tombant à point nommé afin d’assouvir l’achat compulsif d’une jolie paire de bottes, que je ne porterai maintenant que l’année prochaine, je craque pour la 1ère paire. En nubuck marron, flottant à mi-mollet, un beau talon et entrelacées de deux bandes de cuir couleur chocolat, j’en avais pas des comme ça !
Puis, vient le remplacement vital de 2 paires trrrrès usées, clairement en fin vie, des ballerines panthère et des boots compensés. MES boots de Pirate que j’adore et que je traîne depuis 5 ans ! Achats nécessaires, conscience tranquille, j’vois pas le problème. Un motif panthère du plus bel effet qui se devait d’être remplacé. Presque une formalité pour ces 2ème et 3ème paires.
Pas des Jimmy Choo, n’exagérons rien ! Les seules chaussures à 15 000 qu’on ne peut porter que si on est sûre de rester assise (ou allongée ?) toute la soirée et de rentrer ensuite en taxi, façon princesse délicatement sur la pointe des pieds. Pas des pompes de prolos, donc. Qui servent à rien, juste pour décorer. Et portant si bien le nom d’accessoires.

Quand j’étais petite, avant d’être influencée, embrigadée, aspirée par le tourbillon de la mode et de la consommation à tout va, je ne comprenais pas pourquoi on classait les chaussures dans la catégorie « accessoires », clairement utiles pour marcher dans la rue, battre le pavé, traverser les passages piétons, courir après le bus, sauter les trottoirs, monter les escalators ou accessoirement, écraser une cigarette. Je ne voyais pas ce que la chaussure pouvait avoir d’accessoire, au même titre qu’un bracelet ou un foulard ?!
Dans le dictionnaire, au mot « accessoire », on peut lire la définition « élément secondaire, de complément, en tant qu’adjectif : Qui accompagne une chose principale, qui s’ajoute à titre secondaire. Ex. : Ne pas s’arrêter aux détails accessoires. »
Une bottine, un escarpin vernis serait donc un accessoire comme peut être accessoirement utile un homme bricoleur pour changer une ampoule, un fusible, soulever des choses très lourdes ? Quoique.

Bref, toujours à la recherche d’une paire de chaussures plates, je les vois. Là, des escarpins compensés, pas très haut, idéalement adaptés à ma taille, sobrissimes, couleur olive. Olive verte, je précise. Sinon, j’aurais dit Noirs directement, pas olive noire. Ou tilleul si on veut. Juste pour aller avec mes jeans, c’est pile ce qu’il fallait. Un peu juste, mais, je vais les faire, je suis confiante. On en est à la 4ème paire, mais, dans cette aventure-là, je n’ai toujours pas trouvé ma paire de plates, moi.

Le printemps arrivant et me sentant très vite l’âme sautillante, une envie de ballerines survient. Devant 2 paires, en plein magasin : une beige rosée et une rouge pompiers. Pour une fois qu’il reste ma pointure, je vais pas laisser passer ça ! Pas toujours facile de trouver du 41. 
J’essaye, elles me vont, j’emballe.

Voilà comment on peut se retrouver très vite, sans s’en rendre compte, avec 6 paires de chaussures et rien pour aller avec … Non, je m’égare. Je leur trouve très vite de quoi sortir.

De là à attendre patiemment le 21 juin, afin de fêter cette date anniversaire très spéciale pour moi par l’achat d’une très jolie paire de sandales, nu-pieds, ou autres spartiates, il n’y a qu’un pas.

lundi 4 avril 2011

Fin de ma vie en creux ?

Ma vie en creux se termine, s'échappe et s'évapore. Doucement, légèrement. J'espère. Du moins, je fais en sorte. Le creux dans le cœur qui prend toute la place. Comme un petit caillou qui creuse son trou, qui se rappelle à vous dans les dîners ou les mariages où seuls les couples vous entourent. Chez Truffaut ou Habitat, ces "magasins de couples" où l'on choisi ensemble les plantes pour la terrasse, l'orchidée pour l'entrée et l'Olivier pour ... Non, l'Olivier, on l'achètera à Juan-les-Pins, Chérie! T'as raison, Bertrand, comme ça on regardera les carrelages pour la piscine!
Ou encore un beurrier assortit au service. Mais qui se sert encore d'un beurrier ?
Et pourquoi pas une soupière pendant qu'on y est ? 
Pour faire une soupe aux cailloux ?
Une soupe aux petits cailloux qu'on a dans le cœur.

Ce n'est pas comme ça qu'on va combler son petit creux.
Il faut par exemple, pique-niquer sur un banc public, à l'heure du déjeuner, aux premiers beaux jours et déguster le petit doigt levé, avec un bon bouquin. Se faire squatteuse de terrasse et ôter ses ballerines, laisser le soleil caresser ses pieds. Sourire à la vieille dame courbée sur sa canne, descendue en robe de chambre acheter sa Chicorée. Organiser un samedi shopping avec sa cops intersidérale, se convaincre, se reconnaître enfin un fort potentiel de séductrice, sourire fièrement de son fils qui, après une visite au Louvre avec sa classe, écrit des lettres d'amour en hiéroglyphes.

Et laisser le cœur se recombler de ces petits moments-là.